Se battre pour l'avenir : les coupes budgétaires menacent les services sociaux berlinois !
Marzahn-Hellersdorf : Les coupes budgétaires actuelles menacent l'offre sociale. Manifestations contre les coupes dans les services sociaux et l'éducation le 10 octobre.

Se battre pour l'avenir : les coupes budgétaires menacent les services sociaux berlinois !
A Berlin, les derniers arrondissements ont arrêté leurs plans budgétaires, ce qui révèle des déficits financiers inquiétants, notamment pour Neukölln et Pankow. À Neukölln, il y a un déficit de 20 millions d'euros par an, tandis qu'à Pankow, il y a un déficit de 17 millions d'euros. Les offres déjà insuffisantes dans les deux districts sont gravement menacées. "Pour nous, la capacité des districts à agir en faveur des Berlinois locaux ne peut pas être réduite", explique la gauche, alors que les inquiétudes concernant les coupes budgétaires à venir se font de plus en plus fortes.
Les services sociaux et culturels utilisés par de nombreux citoyens sont fortement affectés par des besoins supplémentaires qui n'ont pas été financés depuis des années. Ces réductions pourraient entraîner la suppression d'importants programmes tels que les bus de natation et les stations scolaires à partir de 2026. Divers domaines du travail social, notamment l'aide aux sans-abri et le soutien aux jeunes et aux familles, sont également en difficulté.
Développements alarmants dans les infrastructures sociales
La situation est aggravée par des informations alarmantes provenant de toute l’Allemagne. Deux tiers des institutions sociales ont déjà dû limiter leurs offres, voire les supprimer complètement, comme le montre une enquête menée auprès d'environ 8 300 institutions. Environ 49 pour cent des personnes interrogées ont déclaré avoir dû réduire leurs offres en raison d'un manque d'argent, tandis que 15 pour cent l'ont fait complètement. Plus de 75 pour cent des personnes interrogées s’attendent à ce que cette évolution se poursuive en 2025, ce qui suscite de grandes craintes quant à la perte de l’engagement bénévole local.
Michael Groß, président du Groupe de travail fédéral pour une protection sociale indépendante, décrit la politique d'austérité actuelle comme une menace pour l'infrastructure sociale. La présidente de Caritas, Eva Maria Welskop-Deffaa, met en garde contre une progression qui pourrait conduire à une fuite du réseau social. Le président de la Diakonie, Rüdiger Schuch, exprime des préoccupations similaires, qualifiant les nouvelles coupes budgétaires de menace pour la démocratie. Rolf Rosenbrock, président de l'association commune, parle également de l'augmentation des inégalités et de l'exclusion.
La réalité de la pauvreté des enfants en Allemagne
Un autre aspect est la pauvreté des enfants, qui représente un défi particulièrement urgent pour les quartiers de Berlin. Selon Destatis, près de 2,1 millions d'enfants et de jeunes de moins de 18 ans étaient menacés de pauvreté en Allemagne en 2023. Cela correspond à un taux de risque de pauvreté de 14,0 pour cent. À Berlin, une famille sur quatre vit dans la pauvreté, ce qui aggrave encore le problème pour ces villes.
Le risque de pauvreté dépend fortement du niveau d’éducation des parents. Alors que 36,8 pour cent des enfants de parents ayant un faible diplôme sont concernés, le taux pour les parents ayant un diplôme supérieur n'est que de 5,8 pour cent. A Berlin, la lutte contre cette pauvreté est donc au centre du débat public. Le maire au pouvoir, Kai Wegner, a annoncé qu'il allouerait davantage d'argent aux districts, mais le sous-financement structurel fondamental reste un problème urgent.
Les représentants de la gauche appellent à repenser et mettent en garde contre les conséquences de la politique d’austérité actuelle. Les dirigeants du parti appellent à participer à la manifestation #unshortenable le 10 octobre pour souligner la nécessité d'une meilleure sécurité financière pour les services sociaux à Berlin.